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dimanche 6 mars 2011

manger peut-il nuire à notre santé France 3 mercredi 16 février

Compte rendu documentaire « manger peut-il nuire à notre santé »

En bleu : les questions qu’il me reste en vert les points intéressants.

La journalise Isabelle Saporta s’est entourée d’un groupe d’experts:

L'épidémiologiste Annie Sasco, le neuropsychiatre David Servan-Schreiber, le toxicologue André Picot, le nutritionniste Laurent Chevallier et le chercheur Pierre Meneton.

Pas d’expert pour jouer le rôle de l’avocat du diable ?

Tous sont clairs : « Ce sont les enfants et les agriculteurs qui sont les populations à risque ».

Le documentaire suit divers produits de la production à l’assiette : la pomme, le blé le pain, le porc, le saumon. Pour le porc et le saumon, les contrôles sont aléatoires et surtout visuels mais il n’y a aucune analyse sur les produits chimiques résiduels Raison : manque de moyen des pouvoirs publics

Alors qu’on nous conseille de manger au moins 5 fruits et légumes par jour, la pomme reçoit plus de 26 traitements ! Entre parenthèse : La France premier consommateur européen de pesticides (et deuxième mondial.) François Veillerette MDR GF (Générations Futures) « nous sommes exposés à au moins 20 à 30 résidus de pesticide tous les jours ».

« On retrouve ces résidus de produits dans toute la population mondiale » chiffres à l’appui ? Y a-t-il eu des études prouvant cette affirmation? quelles sont les zones géographiques où ces produits sont plus présents ? Correspondent-elles aux zones agricoles ? Quelle différence y a-t-il entre les pays sous développés et les pays développés ? Les différences sont-elles flagrantes ? Correspondent-elles à l’utilisation de pesticides ? Peut-on corréler la carte de développement du cancer ou des maladies neurodégénératives à la carte de l’agriculture intensive ?

Pourquoi ? Après 1950 la France ne produit pas assez pour nourrir sa population : il faut intensifier la production, la solution : la chimie. Avec le plan Marshall, les américains apportent l’utilisation d’engrais chimiques et pesticides fabriqués aux EU. Quelles connaissances avait-on de ces substances alors ? Avait-on conscience du danger de leur utilisation, les agriculteurs étaient-ils informés ? Y a-t-il moyen de savoir si certains sont tombés malades suite à l’exposition à ces produits ?

M. J C Boquet, Pdt de l’Union des Industries de la Protection des Plantes (Union des producteurs de pestides) : « s’il n’y avait pas de pesticides la production agricole mondiale serait divisée par 2 »! Aucun moyen de vérifier ce genre d'affirmation ! Est-ce une raison suffisante pour scier la branche sur laquelle nous sommes assis? Pour continuer de détruire notre environnement et de mettre en péril l'avenir ?

« Il n’y a pas de danger il suffit de respecter les bonnes doses et les bonnes conditions d’emploi » Réponse d’un autre expert « C’est faux ! Il y a une étude de l’Inserm qui dit qu’il existe 2 fois plus de risques pour les agriculteurs » .

« Le documentaire montre des élevages de porc où la truie est entravée pour ne pas écraser ces petits, où les animaux ne voient jamais le jour : les associations de défense et de protection des animaux bougent-elles pour que ces animaux aient des conditions décentes de vie ? Quelles sont les actions ?

(En passant, information incroyable : L’élevage de porc en France consomme ½ de la conso totale d’antibiotiques en France!)

« Dans cet abattoir on abat 9 000 porc par jour ? Consomme-t-on toute cette viande abattue ? Qu’en est-il du gaspillage ? Quelle proportion en jette-t-on ? Serait-il possible d’envisager de produire moins si on en jette bcp ?

Ce que j’ai retenu du documentaire :

- Nous mangeons trop de viande. Il faut réduire nos consommations de viande.

- Il faut manger plus d’omega 3 (huile de colza, graines de lin et poissons gras saumon, maquereau…).

- Il y a une fracture alimentaire en France : les populations défavorisées ne peuvent pas se nourrir correctement, bien se nourrir appartient aux riches ! La cause : les prix mais aussi la qualité des produits que l’on propose sur les étals dans la grande distribution !

Le documentaire est informatif, le but est de mettre en évidence que les résidus de pesticides se retrouvent présents dans nos assiettes et dans notre corps, de déclarer la toxicité des produits surtout pour les enfants, de pointer du doigt mais ce pas vraiment d’étude de fond, il nous laisse avec des questions.

Il est assez négatif nous plongeant presque dans la paranoïa ou l’envie de jeter l’éponge!

Les solutions ? On en évoque pas beaucoup si ce n’est de manger 4 tranches de pain contenant des graines de lin, d’acheter de l’huile de colza pour compenser les oméga 3.

On ne parle pas du changement des pratiques agricoles (juste que ça prend 2 à 3 ans pour passer à une agriculture bio) ni de la volonté de réduction des pesticides au point de vue réglementaire, des raisons de la difficulté de parler des pesticides chez les agriculteurs.

Et puis finalement pourquoi, alors qu’on sait que ces substances chimiques sont nocives, les agriculteurs continuent-ils de travailler avec ? N’en ont-ils pas suffisamment conscience ? Sont-ils à ce point pieds et poings liés vis-à-vis du rendement ? Quelles sont les contraintes techniques et administratives pour un exploitant agricole qui travaille en intensif ? Quelles sont les problèmes économiques : quel % de baisse de rendement si l’agriculteur décide de laisser de côté les pesticides ? L’exploitation est-elle en péril ? Quel nombre d’heure devra-t-il consacrer en plus ?

Aucun commentaire sur l’impact des pesticides sur l’environnement : si nous avons des problèmes, les animaux en ont certainement ? (l’abeille, la qualité des sols, les insectes présents dans le sol ? ).

Peut-être le libre d'Isabelle Sapporta "L'agriculture noire" sera-t-il plus complet ? à suivre...

vendredi 9 juillet 2010

Mais que font les agronomes








Si vous vous sentez concernés par ce qu'il y a dans vos assiettes et dans les champs de nos agriculteurs….

Soirée méli-mélo théâtre, cinéma, discussions.. « Alimentation, agriculture, environnement : mais que font les agronomes ? »

Bonjour,

Dans le cadre du congrès « Agro 2010 » qui se déroule du 30 août au 3 septembre 2010 à Montpellier (Corum), une soirée destinée au grand public est organisée le dimanche 29 août de 20h30 à 23 heures à la salle Rabelais, boulevard Sarrail.

Cette soirée récréative fera intervenir une troupe de théâtre qui introduira les questions sur l’alimentation et l’agriculture ; trois courts métrages porteront sur l’alimentation de la planète, les circuits courts et l’approvisionnement des citadins et les innovations des agriculteurs en agro-écologie ; un diaporama présentera les questions et activités de recherche. Ce méli mélo de saynètes et de documentaires laissera une large place au débat avec le public…

Entrée libre.

Nathalie Villeméjeanne

Chargée de communication

Agropolis International


lundi 14 juin 2010

Solutions locales pour un désordre global : compte rendu

Après un bref résumé sur l'histoire des produits chimiques utilisés en agriculture, Coline Serreau nous emmène en Inde, au Brésil, en France et en Ukraine à la rencontre de personnes qui ont décidé de lutter, à leur manière, contre l'industrie pharmaceutique des pesticides et des engrais chimiques.

Constat :

  1. La révolution verte est un leurre: les industriels de la chimie ont fait croire qu'ils pourraient apporter des solutions pour accroître les rendements pour le bien de tous mais il semble qu'ils se soient bien moins souciés de la nature qu'enrichis au profit des populations et des agriculteurs.
  2. Les sols traités par les produits chimiques sont morts. Il n'ont plus de vie, plus d'insecte fertilisant la terre, plus de microorganisme. Ils ont été stérilisés. Les plantes y poussant sont des plantes malades.
  3. La place des femmes dans la culture : dans de nombreuses parties du monde la femme était la gardienne des semences, voire en Inde ou en Afrique, c'étaient elles qui cultivaient les champs. Les hommes lui ont pris sa place pour apporter des techniques qui, au final, ont appauvri les sols et les familles de cultivateurs, en les rendant dépendants des industries chimiques ou des semenciers.Les fermes avant s' auto-suffisaient, s' auto-géraient : l'élevage faisait partie intégrante de la culture de la terre. Les fermes d'aujourd'hui sont soit des fermes d'élevage, soit des fermes de cultures. L'agriculture s'est cloisonnée au détriment des sols qui ne bénéficient plus du lisier animal.
  4. Le respect de la terre et de l'animal n'existe plus (agriculture et élevage intensifs : mutilation des porcs ou des poulets, empoisonnement des sols et des nappes phréatiques, non respect des rythmes biologiques...)
  5. Dépendance vis à vis de l'importation : en France comme en Chine, notre agriculture ne suffit plus à nourrir les populations locales. L'activité agricole a tellement diminué que la France est devenue dépendante des pays étrangers pour se nourrir.
  6. Dépendance vis à vis des grandes surfaces : nous ne savons plus faire nos courses ailleurs que dans les supermarchés. D'autre part, la France dispose d'une autonomie de 5 à 7 jours seulement en ce qui concerne l'alimentation, ce qui pourrait s'avérer dangereux en cas de problème.
  7. Dépendance vis à vis des semenciers : une poignée de multinationales contrôle la plupart des semences mondiales et les vend très chères. De plus, les semences doivent être inscrites au catalogue officiel national des espèces et variétés ou au catalogue communautaire. Il est interdit de cultiver des espèces qui ne font pas partie du catalogue.

Les solutions :


  1. Revenir à la terre : accroître les terres cultivables, apprendre deux métiers : paysan et informaticien pourquoi pas ??, se prendre en charge soi-même : se nourrir est un droit mais devient surtout un devoir de l'individu.
  2. Revenir à du local : favoriser l'agriculture locale pour nourrir les familles, les villes.
  3. Réapprendre les connaissances et les techniques des anciens : nourrir les sols de fumier, de compost, de bois raméal fragmenté pour reconstruire l'humus de la forêt qui est riche en élément nutritif pour les plantes et nécessite peu d'eau et très peu d'engrais, ne pas faire de labour, laisser le repos nécessaire à la terre après la culture.
  4. Redonner une dimension plus sage au commerce international, lutter contre l'aberration des longs trajets y compris les produits bio provenant de pays étrangers.
  5. Réintroduire l'élevage dans les fermes de culture.
  6. Acheter ses produits de saison en dehors de supermarchés et favoriser les circuits courts, l' essaimage d'AMAP. Enfin le pouvoir appartient aux consommateurs. Si les consommateurs boycottaient, les grandes surfaces seraient obligées de s'adapter à un nouveau marché dicté par le consommateur.
  7. Rendre les semences anciennes et non OGM accessibles à tous gratuitement.


Le débat nous a conduit à conclure :

  • Effectivement, il devient nécessaire de devenir un individu responsable, non pas au sens individualiste, mais au sens d'acteur responsable.
  • Agir devient un acte politique (envers le bien de la cité, de la société, de la communauté) cela afin de compléter et donner du poids au travail que certaines politiques essaient de mettre en place.
  • Le retour au local semble évidemment pertinent mais il ne faut pas oublier d'étendre cette démarche politique au commerce international, en d'autres mots se soucier aussi du sort des paysans cultivateurs de café ou chocolat ou autres produits ne pouvant être cultivés sur nos terres. (Consommer des fruits et légumes locaux tout en consommant du café toute la journée sans se soucier de sa provenance, de ses conditions de culture ou des conditions de ses cultivateurs est incohérent.)
  • Garder un regard critique sur les fausses idées circulant sur internet ou à la télé (ex: les biocarburants sont bons pour la planète et ne mettent pas en danger les cultures vivrières des populations produisant les matières premières nécessaires aux biocarburants),
  • Jardiner en rapport avec les techniques de préservation des sols et de l'environnement.
  • Manger des fruits et légumes de saison
  • Faire preuve de bon sens dans nos actes de la vie courante.

mardi 20 avril 2010

Solutions locales pour désordre global

http://www.solutionslocales-lefilm.com/

au cinéma UTOPIA 5, av. du Docteur-Pezet

Pour les horaires de programmation consulter leur site :

http://www.cinemas-utopia.org/montpellier/

en salles jusqu'au 16 mai au moins!

mardi 3 novembre 2009

vendredi 25 septembre 2009

Rapport sur les pesticides

Ci-après la dernière actualité du site "bio34.com"

Résidus de pesticides : nouvelles données européennes. Mauvais résultats pour la France.

10 septembre 2009

L’EFSA vient de rendre public le nouveau rapport sur les résidus de pesticides dans les aliments dans l’Union Européenne. La France obtient de mauvais résultats !


Des données opaques! Pour la première fois, c’est l’EFSA (1) qui présente le rapport annuel sur les résidus de pesticides dans les aliments végétaux dans l’Union Européenne (auparavant celui-ci était réalisé par la DG Sanco (2) ). Ce rapport, basé sur l’analyse des données de 2007, a été rendu public à la veille d’un des plus grands départs en vacances de l’année, ce que le MDRGF (Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures) regrette fortement. De plus, il se caractérise par une certaine opacité : ainsi on ne sait pas exactement quel pourcentage des échantillons analysés dans le cadre des plans de surveillance contiennent des résidus de pesticides et combien n’en contiennent pas !


Dépassements des limites au sein de l’UE. Les seuls chiffres clairs sont ceux montrant les dépassements des Limites Maximales en Résidus (LMR). Les dépassements des LMR semblent en léger recul au niveau communautaire en 2007 par rapport à 2006. Ainsi 4,19% des fruits et légumes dépassaient ces LMR en 2007 contre 4,7% en 2006.


France : dépassement des limites et multi-résidus … Dans ce contexte, la France fait figure de mauvais élève. Ainsi ce sont 7,6 % des fruits et légumes analysés en 2007 qui dépassaient les LMR (6% en 2006). Pour les céréales, l’EFSA indique que 8,16% des céréales analysées en France dépassaient ces LMR en 2007 (contre 1,37% pour l’UE) ! Pour mémoire ce n’étaient que 1% de ces mêmes céréales qui dépassaient les LMR en France en 2006 ! De même, si le pourcentage de fruits, légumes ou céréales contenant plusieurs résidus à la fois a légèrement diminué dans l’UE, en France le nombre d’échantillons contenant plusieurs résidus a fortement augmenté de 25,8% en 2006 à 32,75 % en 2007 !!


France : pourcentage de contamination et usages interdits. Pour pallier le manque de transparence du rapport de l’EFSA, le MDRGF rappelle que, selon la DGCCRF (3), ce sont en 2007, 52,1% des fruits et légumes analysés en France qui contenaient des résidus de pesticides (45% en 2006) et 52,5% des céréales. Le même rapport de la DGCCRF rappelle également la préoccupante augmentation du rôle joué par les usages interdits de produits dans les dépassements de LMR, la proportion des dépassements de LMR dus à des usages interdits de pesticides passant de 19,8% en 2006 à près 39% en 2007 !


« Dans ce rapport de l’EFSA, la France fait vraiment pâle figure avec des taux de dépassement de LMR très élevés et de nombreux multi-résidus. Face à cette contamination inquiétante de nos aliments par des pesticides, il est plus urgent que jamais de mettre en œuvre les décisions du Grenelle de l’environnement pour aboutir rapidement à une réduction de 50% de l’usage des pesticides... » déclare François Veillerette, Président du MDRGF.


1. European Food Safety Authority

2. Direction Générale de la Santé et de la Consommation

3. Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes –

Rapport 2007 sur les plans de surveillance et de contrôles des résidus de pesticides dans les denrées d’origine végétale

vendredi 13 mars 2009

Débat suite à la projection du film « Nos enfants nous accuseront » samedi 7 mars.

Comment faire pour que la cantine de Saint Mathieu passe en bio ?

Questions soulevées à notre Maire, M. Lopez :

- La communauté de communes pourrait-elle nous apporter une aide ?
- Comment a fait la commune de Saint Gely du Fesc pour passer en bio ?
- Pourrait-on s’approvisionner localement auprès de producteurs bio ?
- Que faire pour favoriser le maraîchage bio à Saint Mathieu ?
- OGM, Pesticides et viticulture : la mairie a-t-elle un rôle à jouer ?
- Quelles actions concrètes peut-on mener auprès des enfants ?

****************
« Il est temps de dépasser le stade individuel pour entreprendre collectivement. » a lancé M. Revel (AMAP de Saint Bauzille de Montmel) en guise d’ouverture du débat.

- La communauté de communes pourrait-elle nous apporter une aide ?
M. Lopez a expliqué qu'il n'était pas dans les compétences de la communauté de commune de gérer en quoi que ce soit les affaires relatives à l'éducation et la jeunesse.

- Comment a fait la commune de Saint Gely du Fesc pour passer en bio ?
La municipalité a tout simplement lancé un appel d'offre. Ils ont ainsi choisi une entreprise qui leur a proposé des repas bio. Ils ne travaillent que sur des contrats de un an ceci afin de garantir la qualité des prestations, de maintenir une pression d'exigence sur l'entreprise choisie et d'avoir plus de marge de manoeuvre au cas où ils ne seraient pas satisfaits des services. Bien sûr cela a eu des répercutions sur le coût car la cantine a augmenté de 30 à 40 cts par repas.
A Saint Mathieu de Tréviers, les cantines sont sur place avec un vrai cuisinier.

- Pourrait-on s’approvisionner localement auprès de producteurs bio ?
a demandé M. Nacri de l’APE (association des parents d’élèves)


M. Lopez évoque plusieurs difficultés :
- La première d'ordre financier car le coût de la nourriture est de seulement 1€47 par repas sur un coût total de 6€30. De nombreux produits pour la cantine sont des produits transformés (ne seraient-ce que les pâtes par exemple, cela représenterait donc un surcoût que de s’approvisionner auprès d’une coop.)
- L'autre difficulté est toujours d'ordre financier mais concerne la prévision budgétaire, car l’état parle de suppression des subventions aux régions et aux communes. Pour l’instant, pour la mairie, entreprendre de nouvelles initiatives semble être périlleux tant que l'avenir ne sera pas éclairci.
- Ensuite évidement la difficulté de trouver des agriculteurs bio localement.
D'autre part, certains agriculteurs fournissent des circuits longs et n'ont pas d'intérêt à vendre auprès d’une cantine a expliqué M. Carlin du Civam du Gard. Il faut trouver des producteurs en circuits courts qui seraient intéressés car cela leur permettrait une planification de leur production et l'assurance d'une production vendue (comme en AMAP).

- Que faire donc pour favoriser le maraîchage bio à Saint Mathieu ?
M. Revel nous a rappelé que c'est le moment de faire valoir l'agriculture locale grâce au SCOT. M. Lopez est d'accord pour dire que c'est le rôle des collectivités locales que de protéger les terres au profit de l'agriculture. Il est utile de reporter les propos de Sabine Durand (viticultrice bio du Domaine de la Triballe à Guzargue) par rapport aux difficultés du fermage et à la culture de la terre à proprement parlé qui se prête bien à la viticulture, à l'élevage caprin mais beaucoup moins au maraîchage. Cependant ce n’est pas parce que nos sols sont difficiles à cultiver qu’il faut rester dans l’inaction.


- OGM, Pesticides et viticulture : la mairie a-t-elle un rôle à jouer ?
Mme Françoise Paris endocrinologue du service d'endocrinologie pédiatrique du Professeur Sultan au CHRU de Montpellier nous a rappelé l'importance du bio par rapport aux fruits et légumes traités. Chez les êtres vivants , on retrouve les pesticides principalement dans les graisses. Ils perturbent les glandes hormonales d'où des problèmes de différentiation sexuelles, des pubertés précoces, etc. Le problème, ce n'est pas un type de pesticide en particulier, mais plutôt la synergie de différentes substances combinées. Elles représentent un réel danger surtout que ces substances ont une durée de vie très longue et que l'on a remarqué un effet trans générationnel sur les animaux de laboratoires exposés à divers produits chimiques.
L’école Garonne est au milieu de vignes, le village est entouré de vignes "ce qui n’est pas pour nous déplaire tout au contraire. Pour ceux qui sont nés ici et qui ont grandi ici la vigne fait partie intégrante de notre vie" souligne le M. le maire avec affection. Cependant, lorsque les agriculteurs traitent avec des produits phytosanitaires toxiques, cela inquiète la population. Tout le monde a semblé d'accord pour dire qu'il fallait installer un dialogue avec les viticulteurs. Serait-il possible pour la mairie, par exemple, de prévenir la population des jours de traitement? M. Lopez fait la grimace, car non, bien entendu, il n’est pas possible pour la mairie de jouer un rôle intermédiaire entre la population et les viticulteurs. Cependant il rappelle que nos viticulteurs sont sensibilisés à ce problème. « Ils sont très prudents » insiste-t-il. Et de conclure qu’une dizaine de viticulteurs du Pic sont en voie de passer en bio ! Quant aux OGM il n’est pour l’instant aucunement question d’émettre un arrêté interdisant les OGM à Saint Mathieu.

Alors que faire pour qu’une cantine bio voit le jour sur Saint Mathieu de Tréviers ?

- Quelles actions concrètes peut-on mener auprès des enfants ?
Le cœur du problème semble être la sensibilisation des enfants. Ce sont eux qui, véritables leviers, feront changer leurs parents.
Une initiative avait d’ailleurs été réalisée, il y a quelques années, avec le concours des instituteurs, sur l'éducation des jeunes enfants au goût : des repas bio avaient été proposés ainsi qu'un travail sur les saveurs et sur les fruits et légumes de saison. M. Lopez a dit qu'il n'était pas du tout opposé à toute initiative de ce genre. M. Carlin du Civam du Gard a insisté sur le fait que le passage au bio doit être progressif pour permettre aux enfants de s'adapter à des saveurs très marquées et différentes de celles de la restauration " industrielle ".

APE, enseignants, parents d’élèves, à vous d’entreprendre maintenant la suite ! Vos actions seront décisives !!!!

dimanche 8 février 2009

Café débat "produire local, manger local"

Le café débat "produire local, manger local" organisé par l'association CADES s'est tenu au Campotel le 3 février dernier et nous a mis en présence de Sylvère Gonzalvez de l'association Terroir Direct, Sabine Durand viticultrice bio du domaine de la Triballe à Guzargue, Patrice Revel de l'AMAP de Saint Bauzille de Montmel et notre AMAP accompagnée de notre productrice Isabelle Jourdan.

Suite aux intéressantes discussions de la soirée, nous vous proposons non pas un résumé mais quelques réflexions que nous jugeons pertinent de délivrer :

En premier lieu, la démarche d'un adhérent d'une AMAP est très différente de celle d'un consommateur. Le produit qu'il soit " bio " ou pas, n'est pas tant au coeur de la motivation originelle que la relation humaine.
Bien entendu la qualité n'est pas mise de côté mais c'est l'aspect philanthropique (l'être humain et la valorisation ou ce qui peut conduire au progrès de celui-ci) de l'AMAP qui entraîne l'exigence de qualité.
L'agriculteur, comme l'adhérent, a déjà fait un chemin de prise de conscience vis à vis:
  • - de l'utilisation de produits chimiques (pesticides, herbicides ou engrais),
  • - de la conservation des aliments (utilisation de methylcyclopropène versus consommation de produits de saison),
  • - des OGM,
  • - de l'aberration des circuits de la grande distribution concernant les produits frais,
  • - de la deshumanisation et de la manipulation de l'être humain dans les grandes surfaces,
  • - de la protection évidente du patrimoine que constitue la nature, et de l'humilité de l'homme quant à sa place dans l'univers.

Le partage de ce fait de conscience relie les différents acteurs de l'AMAP : La relation humaine est donc l'énergie motrice.
D'autre part il y a un lien social plus fort entre l'agriculteur, les administrateurs de l'AMAP et les adhérents. Au coeur de ce lien social : un pacte de solidarité vis à vis de la production, une relation de confiance plus profonde entre l'agriculteur et les autres acteurs, une participation active de chacun (desherbage collectif, distribution des paniers…). Nous ne sommes plus dans la consommation passive.
Il s'agit vraiment d'une autre façon de consommer.

Le deuxième point vise ce qui se joue actuellement avec le SCOT (schéma de Cohérence territoriale).
Il serait illusoire de penser que l'essaimage d'AMAP va résoudre les problèmes d'environnement. Nous ne gommerons pas les défauts qu'apporte l'évolution de notre mode de vie avec des paniers de légumes !
Il ne s'agit pas non plus d'étaler des constats alarmistes ou culpabilisateurs. Il s'agit de susciter une réflexion globale sur notre environnement direct.

Tout d'abord le SCOT, ça n'est pas de la gestion d'écotourisme. C'est également la maîtrise de l'urbanisation autour du LIEN, la cohérence du développement des transports en commun, la conservation d'espaces naturels entre les communes, l'évolution de la densité de l'habitat...
Par conséquent la part des terres agricoles est concernée directement. Pour le SCOT les directives sont claires, il faut renforcer l'agriculture locale et proximale, préserver les zones agricoles. Les zones agricoles oui, mais les hommes qui en font leur métier ? Il faudrait attirer des jeunes agriculteurs.
Pourquoi est-il si difficile pour un agriculteur de s'installer ? Il faut savoir que le fermage lie le bailleur de terre et l'agriculteur pour une période de neuf ans ! Aucun propriétaire terrien actuellement n'a envie de bloquer l'utilisation de ses terres pour une période aussi longue sans compter la gestion administrative relativement lourde que cela suppose.
Le SCOT c'est aussi de nombreuses études : établissement de cartes des ressources, recherches de zones où l'on peut mettre des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques, contournement de Saint-Mathieu. (Le LIEN draine 8000 véhicules par jour depuis son ouverture, et cela a vraisemblablement fait augmenter le trafic dans Saint-Mathieu.)

Le SCOT peut être un vrai levier économique local : recherches avec les énergies renouvelables, traitement de l'eau, etc. peuvent aboutir à de vrais projets économiquement viables. Le schéma d'aménagement local prévu dans le SCOT pourrait apporter une solution pour l'agriculture si les politiques de nos communes s'y engagent. A nous, citoyens, de leur montrer notre réel souci de préserver l'agriculture dans nos régions... La demande conséquente que nous avons eu à l'AMAP de Saint Mathieu témoigne de l'émergence d'un besoin issu de la population de retrouver une indépendance nutritionnelle locale, d'où l'importance des orientations du SCOT et de la gestion des sols. Intéressons-nous au SCOT actuellement en étude sur notre territoire !*



* Comment ? En demandant à la mairie des informations complémentaires sur la tenue et l'issue des réunions, et/ou en visitant le site suivant :
http://scot-picsaintloup.fr/index.php?rub=symi&ssrub=hist